Ce week-end, du 12 au 14 juillet 2019 a eu lieu la troisème édition de l’EMF, ou l’Electrobeach comme on l’appelle couramment. Cette année, je n’y suis pas allé directement sur place, mais j’y ai envoyé un ami qui y est allé en tant que festivalier, avec ses amis. Alors, que penser de cette édition, raconté par un non-partenaire du festival ? C’est ce que l’on va voir tout de suite.
Globalement, les têtes d’affiches ont eu tendance à en freiner plus d’un. Mais quand on paye le tarif des 3 jours, autant aller tous les voir ! C’est donc chose faite, cette année j’ai profité du festival électro le plus grand de France. On va donc analyser jour par jour, puis de manière globale.
Vendredi 12 juillet
La soirée était globalement intéressante. La performance la plus impressionnante était celle de Timmy Trumpet, qui sait clairement mettre l’ambiance. La performance que je ne qualifierai pas de pire – car chacun ses goûts – mais qui m’a le moins intéressé, c’est celle de Rezz. Après, à sa décharge, le public qui était resté a apprécié le spectacle. Il s’agit d’une question de goûts, clairement on accroche ou non. Mais pour ceux qui aiment, ils étaient très contents du spectacle. Enfin, Malaa était assez bon sur scène. Moins bon que lors de son duo avec Tchami en 2018, mais il est venu à la dernière minute.
Pour ce qui est des artistes programmés plus tôt, Sam Feldt a su finalement bien s’intégrer entre Will Sparks et Timmy Trumpet. Et les deux australiens ont bien géré également. Plus tôt dans la journée, les sets programmés entre 16h30 et 20h30 n’ont pas déçu dans la globalité.
Samedi 13 juillet
La journée qui a le moins chauffé les festivaliers était parsemé également d’obstacles. D’abord, l’annulation du duo Nitemare et Slander car ils étaient coincés en Croatie, ce qui a chamboulé la programmation. Bellecour a donc été ajouté à 20h35 (on imagine que le crew était encore sur place, Tomy Romera ayant joué la veille) et ont programmé un set meilleur que celle de 2018. C’est donc, par la force des choses, la première fois qu’ils sont programmés aussi tard mais ils ont su proposer un set qui convenait aux personnes déjà présentes.
L’autre problème, c’était le problème technique durant Above & Beyond. Ils ont du être content, de venir dans de telles conditions. Leur set était bon, on se serait cru transporté dans le passé mais ce n’est pas une mauvaise critique, loin de là. Eric Pryds, qui suivait après, n’était pas mauvais mais ce n’était pas transcendant non plus. Le jeu de lumière était bel et bien présent.
La belle découverte de la journée, oui, c’était à 18h30 avec Magnificence qui étaient (c’est un duo) très bon. Honnêtement, ils auraient pu être programmés plus tard. Seul la réticence de l’inconnu aurait probablement fait peur à certains. La petite déception, mais qui s’explique, c’est A-Trak. Il n’est pas mauvais, au contraire, il est même très bon lorsqu’il scratchait à plusieurs reprises. Mais je l’aurais vu programmé plus tôt. Il passait de la musique plus chill, même si ça virait dans le trap vers la fin.
Enfin, le DJ où je reste mitigé, c’est Vladimir Cauchemar. Avant tout, il faut savoir qu’il a eu un immense succès au festival. C’était d’ailleurs chaud de voir autant de monde partir dès qu’il a fini, mais en même temps, Fisher était dans la Techno Stage juste après. Alors il est bon, mais il colle plus à un festival style Garorock. Car il y a beaucoup d’influence rap dans son set. Normal étant donné qu’il a produit pour Romeo Elvis et Lomepal, entre autres. Je reste donc mitigé en ce sens. Maintenant, son set marquait une différence avec les autres DJs, ce qui peut faire du bien aussi. En tout cas, j’ai aimé.
Dimanche 14 juillet
Le jour de la fête nationale, beaucoup plus de monde était présent. Beaucoup plus que les autres jours. Autour de moi, j’ai contasté que les bracelts « 3 jours » étaient très nombreux. Résultat, la scène principale était déjà rempli au moment du set de Mosimann, qui revient 2 ans en faisant sauter son prénom entre temps. Mais le mec est très bon. En effet, il mixe bien, joue du synthé, et chante également. Il sait aussi scratcher, mais n’en a pas abusé lors de son set. Mais très belle découverte (première fois que je le voyais réellement) pour ma part.
Kungs et Nora en Pure ont été inversés, mais qu’importe, j’ai découvert donc Nora en Pure qui était, pour ma part, la meilleure découverte de la journée. Elle était au top, clairement. Je ne m’y attendais pas, pour être honnête. Après, a eu lieu un discours du maire de Barcarès dont on se serait bien passé. Par la suite, ce qui était top, c’était le trio Don Diablo (qui a aussi connu un problème technique plus long, mais a su faire preuve de patience avec son public), Steve Aoki (et son fameux lancer de gâteaux) et enfin, David Guetta qui a été très bon.
Ce dimanche était une journée intense et incroyable. Peu de ratés dans l’ensemble. Au final, c’était la journée la plus intéressante du festival.
Que penser de l’EMF édition 2019 ?
Beaucoup de critiques sont présents sur les réseaux sociaux. Depuis le début de l’annonce des divers DJs qui allaient mixer. Mais pour être franc, je n’ai pas été déçu de cette édition dans son ensemble. Maintenant, il a eu des couacs au niveau de l’organisation. Autant les annulations, ça peut arriver et on peut rien n’y faire parfois. Autant les problèmes techniques, ça mérite que l’an prochain, toutes les vérifications soient faites avant chaque set.
Si l’on doit en arriver là, ce n’est pas un problème. Il vaut mieux ça que les problèmes techniques qui ont eu lieu. Déjà, ça peut refroidir le DJ, car il peut avoir l’impression d’être dans un festival bas de gamme. Alors que l’EMF, ce n’est pas ce qu’elle prétend. En clair, cette année, l’EMF a connu beaucoup de soucis (navettes, organisations, problèmes techniques…). Espérons juste que ce soit réglé d’ici 2020.
Personnellement, je prends ce que je prends et dans sa forme actuelle, j’ai globalement apprécié le festival de cette année. Pour ma part, je n’ai pas l’impression qu’il y a moitié-moins de gros DJs cette année. D’accord, le samedi, c’était pas trop ça. Mais les autres jours, il y en avait quand même.
Merci à Marc pour son analyse détaillé.