Il n’a jamais été aussi facile de montrer qu’on milite avec assiduité grâce aux réseaux sociaux. Le problème, c’est que l’on peut douter de la véracité de l’action mené par les personnes qui militent sans cesse. A force de militer, des coups de projecteurs leurs sont adressés, ce faisant ces personnes militent par opportunisme. Peut-être inconsciemment, mais souvent, c’est ce que l’on peut constater. Est-ce qu’ils défendent leur cause favori parce qu’ils savent qu’ils sont écoutés ? Les végans seraient-ils vraiment végans si tout le monde se foutaient de leurs vies ?
Une nouvelle manière de militer
Pourquoi manifester dans la rue en tenant des ordinateurs portables montrant des images atroces d’animaux souffrant dans des conditions horribles, avec le masque d’Anonymous un samedi après-midi ? (Dont les membres originaux doivent être dégoutés de la tournure que leur déguisement a pris). Parce que ces personnes se sentent important, ils veulent faire avancer la cause et ça, ça fait du bien à l’égo. L’être humain adore servir à quelque chose, il a l’impression d’apporter son empreinte sur la Terre. Il se sent vivant parce qu’il défend une cause précise.
Et il voit que les gens le regardent. Même si ces derniers le haïssent parce qu’il a réussi à voler un cochon dans un abattoir, il jubile de savoir qu’il peut provoquer ce type de réaction. Une personne ne peut pas militer sans faire savoir son action. Il veut que le monde entier soit au courant de ce qu’il fait. Il doit passer pour une bonne personne qui défend une belle cause.
Souvent, les personnes ont les yeux qui brillent quand ils parlent de ce pourquoi ils militent. Ils savent que pendant quelques secondes, ils existent auprès de leur interlocuteur qui n’a pas d’autre choix d’être impressionné par l’acte de la personne. Sauf que ces personnes militent par opportunisme. Autrement, il ne se passe rien dans leurs vies. S’ils ne manifestaient pas, ils seraient en train de profiter du RSA tout en restant chez eux. Mais en se battant pour manger une nourriture bio, ils se sentent exister. Et si un jour, leur combat mène à quelque chose, ils vont avoir la sensation que leur existence n’est pas vaine. Sans ça, ils auraient eu la réalité en face : Leur existence est néant.
La fameuse voiture électrique sans âme qui ne pollue pas
Et c’est pareil pour les personnes qui défendent à corps et âme la voiture électrique. Et oui, elle ne pollue pas… Enfin si, mais hors de la France et pour ces personnes-là, c’est ce qui compte. Et ne parlons pas du recyclage de la batterie, qui est compliqué actuellement. Résultat, on se retrouve avec des fans d’une voiture qui n’a jamais eu aussi peu d’âme, j’ai nommé la Tesla. Cette gamme de voiture électrique, c’est comme l’iPhone. D’ailleurs, les Tesla (surtout la Model 3), ce sont des iPhone avec un volant.
C’est cher, ça possède moins d’autonomie qu’une voiture thermique mais pour ces personnes-là, ils font des économies sur l’entretien et le carburant. Sachant qu’ils dépensent plus dès le départ vu le coût de la voiture. Et pour ceux qui vont me sortir « Tesla Model 3 », tu as vu la gueule de l’intérieur ??? Un volant, un écran géant au milieu et c’est tout. C’est vide, ça n’a pas d’âme, comment on peut aimer ça ?
Elon Musk, c’est le Steve Jobs de l’époque, il arrive à te vendre un tel truc alors qu’il y a tellement mieux sur le marché. Rien que la future Peugeot e-208… Son public, c’est typiquement ce genre de personne qui militent pour se sentir exister. Ils vont te sortir des arguments pré-mâchés et qui peuvent être facilement contrés. Ils militent par opportunisme, parce qu’acclamer la voiture électrique c’est tendance, et cracher sur la vilaine voiture thermique aussi.
Comment reconnaitre les personnes militant par opportunisme
Quand une personne milite par opportunisme, elle recrache les arguments qu’elle a entendu par-ci par-là. Les mêmes arguments qui l’ont lui-même convaincu. C’est ce genre de personne qui avalent ce que « les experts » lui disent, et il ne sait pas remettre en question son environnement et ses pensées. Souvent, quand cette personne est confronté à de vrais arguments qui mettent à mal l’ensemble de ses convictions, il est perdu.
Soit il va s’énerver en essayant de détourner la conversation, soit il va juste insulter. Lui, il milite juste pour qu’on le voit. Il est là, le vois-tu ? Maintenant oui, car il milite pour être vu. Peu importe la cause, il veut être sûr que tu l’as remarqué. Et ça vaut aussi pour les gilets jaunes, dont certains ont tenté de profiter de la situation en se montrant davantage devant les caméras.
C’est aussi applicable au féminisme 2.0, où les femmes veulent être vus, au final. Et quoi de mieux que de « défendre ses droits », déjà acquis pour la plupart depuis des années ? Elles ont vu qu’a parlé du droit de vote accordé aux femmes, donc elles essayent de trouver un nouveau truc. Comme ça, si on en parle dans les journaux ou mieux encore, dans les livres d’histoire, elles pourront dire « c’est grâce à moi ça ! ».
Une logique applicable à tout type de mouvement militant
Et je ne parle pas des mouvements LGBT où la, militarisme et opportunisme riment clairement. L’exemple de Bilal Hassani est frappant par exemple, car il est utilisé comme marionnette pour imposer la cause LGBT. Mais lui ne s’en rend pas compte, car il vit dans une bulle. Bien sûr, le fait qu’il participe à l’Eurovision ne changera rien. D’ailleurs, on n’en parle plus depuis la fin janvier, tellement ça n’intéresse personne dans la vraie vie. A part France Televisions qui fait preuve d’un forcing jamais vu auparavant.
Les gens militent pour exister. Parce que ces mêmes personnes-là n’ont pas une vie qui fait rêver. Donc ils ont trouvé refuge dans le militarisme. Par ce biais, on les voit. Et si ils se font insulter par des gens sur les réseaux sociaux, ils vont le faire savoir pour se mettre encore plus en avant par ce biais, et recevoir des encouragements. Car oui, se faire insulter par des inconnus, c’est dur quand même.
Quoi qu’il en soit, on voit qu’avec l’avènement des réseaux sociaux, les gens adorent se montrer de plus en plus. Et si certains n’ont vraiment rien pour eux, alors ils militent. Peu importe dans quoi, mais dans quelque chose qui paraît crédible un minimum. Et là, ils existent !