On peut tous être touché par le burnout. Notamment par cette idée que l’on travaille toutes ces années avant de finir à la retraite. Combien de personnes as-tu vu travailler, partir à la retraite et voir sa vie se terminer par une crise cardiaque ? Tout ce travail pour ça ? On dépense tout l’argent gagné dans les crédits de la maison, de la voiture. On essaye d’économiser le peu d’argent qu’on réussirait à garder et on n’en profite pas, au final. Après, en France on a la chance que la sécurité sociale rembourse les soins auxquels on aura recours au cours de notre vie. Dans certains pays, la sécurité sociale ne rembourse pas tout.
Cependant, c’est un peu énervant d’entendre les gens te sortir que « tu ne travailles pas un jour de ta vie si tu fais quelque chose que tu aimes ». J’aime mon boulot parce parce que c’est ma passion. Et j’aime également vivre dans une maison, c’est sûr. Mais dans la vie, que ce que tu fasses soit par passion ou non, tu auras des factures à payer.
De plus en plus, les gens se rendent compte que les diplômes à la fac c’est sympa sur le mur, mais que dans la réalité; leur valeur décroît de plus en plus. Comment dire que certaines personnes – comme je le fais d’ailleurs – sont à l’université, en master… Uniquement pour avoir un diplôme de secours ? Tu sais, au cas où ton projet initial ne fonctionne pas. Au moins, tu sais que derrière, tu peux travailler au sein d’une banque et ainsi, toucher de quoi vivre dans tous les cas. Certes, pas autant que tu aurais aimé, mais assez pour payer les factures et ne pas à avoir de quoi supplier la CAF ou je ne sais quoi.
On passe beaucoup de temps dans des institutions. De la maternelle au lycée, en passant par le primaire et le collège. Et à chaque étape, les gens te nourrissent de conneries diverses du style; « tu n’as pas besoin d’utiliser une calculatrice »; « si tu travailles très dur, tu auras un très bon boulot et tu gagneras beaucoup ». On demande souvent à des personnes qui ont 18 ans de trouver leur voie et que s’ils se ratent, ils perdent des années dans leurs vies parce que 2 ans à ne pas savoir quoi faire, c’est 2 ans de salaire potentiel en moins.
« Tu peux toujours retourner en arrière et faire quelque chose de nouveau. Quelle serait alors le problème ? »
Bien évidemment, je suis content d’être passé par l’école de manière générale. Je pense même que, contrairement à ce que certains souhaitent sous-entendre; l’école constitue une base nécessaire pour réussir son parcours. Et même si j’aime ce que je fais, cela ne réduit pas pour autant le sentiment de burnout que je pourrai ressentir un jour. Oui, je sais que je pourrai poursuivre un autre rêve mais dans ce cas, ce rêve à intérêt à payer mes factures.
Chaque année devient de plus en plus court. En tout cas, on peut ressentir cette sensation quand, en novembre par exemple; la nuit tombe de plus en plus tôt. Tandis que l’été, on n’a pas envie de travailler tout le temps. Déjà que les animateurs travaillant à la télévision se permettent de prendre le plus de vacances possibles… Je ne vois pas pourquoi je devrais travailler sans cesse au cours de l’année, et n’avoir que les fameuses 5 semaines de congés annuelles qu’on ne présente plus.