Bernard de la Villardière, le journaliste qui propose des reportages censés être choquant mais uniquement parce que ça fait de l’audience; n’a pas dérogé à la règle pour son émission Dossier Tabou de ce dimanche 1er octobre. L’émission s’intéressait au harcèlement sexuel que les femmes subissait dans le quotidien.
Au cours du reportage de Dossier Tabou, le principal problème c’est – et je résume réellement ce que j’ai vu; le port de la jupe par les filles qui est décrié. Que ce soit par une bande de quatre filles qui se placent dans la rue, un peu dévêtues pour voir la réaction des passants, ou encore celle qui distribue des autocollants « La journée de la jupe »; on ne peut pas dire que le reportage traite réellement le problème du harcèlement sexuel.
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Pire encore, Dossier Tabou sort un peu des clichés par moment. Par exemple, le sexisme dans le rap qui ne compte pas disparaître… Car ça fut toujours l’image que les rappeurs comptaient envoyer. Ce moment gênant quand Kaaris est interviewé concernant son morceau « Tchoin » et qui commence à s’énerver sur la journaliste. Il faut dire que les filles qui dansent en boîte de nuit sur Tchoin n’ont pas l’air d’être gênées par les paroles de la musique.
Ensuite, la pornographie. Forcément, comme Fun Radio fait partie du même groupe que M6 (RTL et M6 ont fusionné récemment, mais le rapprochement en soi n’est pas nouveau), petit coup de pub pour l’émission du Doc qui cartonne. Apparemment. Parce que 85.000 auditeurs en moyenne pour Lovin Fun, c’est un carton aux yeux de M6. Mais ceci à part, je ne vois pas réellement la relation qui peut exister entre la pornographie et le harcèlement sexuel. Oui, ça pourrait exciter les mecs au point qu’ils passent au viol, mais bon ce type de mec aurait commis cet acte dans tous les cas.
Et je pense que le pire dans ce reportage, c’est lorsque M6 parle de la publicité également parce que cette dernière – Yves Saint Laurent dans le collimateur; est aussi une des raisons qui fait que le harcèlement sexuel serait présent. Imaginons, M6 ne passe pas de publicité de ce genre… Ce qui est faux puisqu’elle passe des publicités avec des femmes dénudées mais passons; le problème c’est que ça crée une contradiction. Tu ne peux pas à la fois dénoncer les femmes dénudées dans les publicités quand tu en passes également parce que ça fait de la rentrée d’argent.
Un reportage qui attise plus la haine qu’autre chose
Tout le reste du reportage tournait autour des femmes qui ont le droit de s’habiller comme elles le veulent et de la manière dont elles sont perçus dans certains médias comme la publicité ou encore dans le rap. Le problème de ce reportage, c’est qu’il ne traite pas du harcèlement sexuel en profondeur. Il ne fait que ressortir des faits qui ne font qu’énerver les femmes qui ont regardé le reportage en question. (Sur Twitter, elles étaient plusieurs à « se retenir de casser leur télévision », mais bon ça coûte cher quand même)
Et encore une fois, je soupçonne de plus en plus Bernard de la Villardière d’être raciste à l’égard de la population maghrébine. Parce que c’est la troisième émission de Dossier Tabou, et il a réussi à placer le mot Islam dans le reportage. Sachant qu’un précédent numéro de Dossier Tabou était consacré intégralement aux dérives de l’Islam. Sans parler que la plupart des hommes qui étaient interviewés, c’était des gens issus de la population maghrébine. Honnêtement, c’est ce qu’il laisse transparaître par ses reportages. Enfin, le but du reportage était plus de faire de l’audience plutôt que s’attaquer au fond du problème.
Dossier Tabou en conclusion
Le harcèlement sexuel est une situation qui touche beaucoup de femmes. Forcément, c’est porteur d’audience. Le seul point positif que je pourrai souligner; c’est qu’ils ont donné la parole à certaines filles ou femmes qui ont vécu des situations de viol assez difficiles. Aussi, le fait que certaines ont avoué ne plus porter de jupe; parce que des mecs trouvent que « ça fait pute ». C’est bête de penser ça, après t’étonne pas si tu restes célibataire toute ta vie.
Comme lorsque tu dis que « ma copine je ne la laisse pas porter des jupes en public ». D’accord, mais si elle te quitte dans les semaines à venir, ne t’en prend pas à elle quoi. A un moment donné, tu ne peux pas lui ordonner d’avoir tel comportement alors que si elle te dit de faire quelque chose, tu ne l’écouteras pas.
