Comme chaque matin, je me promène dans chaque réseau social où je me trouve afin de voir s’il y a du nouveau. Je le fais aussi pour oublier que j’ai du travail à faire. En tout cas, j’avais constaté quelque chose. J’ai regardé qui a regardé ma Story Snapchat car je suis narcissique. Et j’ai réalisé que la plupart de mes « amis » étaient un mélange bizarre de plusieurs personnes. Il y avait forcément mes amis, mais aussi les autres. Beaucoup d’autres personnes.
Il peut s’agir de filles avec qui j’ai eu un rendez-vous mais que je n’ai plus revu depuis, il y avait aussi des anciens collèges de travail, les boulots d’étudiants que je ne fais plus depuis. Il y a eu aussi les rencontres de l’université, mais tu sais des personnes qui arrêtent la fac au bout d’un an, et encore. Et la plupart de ces personnes ont décidé de perdre 10 secondes de leur vie à regarder la mise à jour de ma Story. Et étonnamment, ils continuent de le faire pour la plupart d’entre eux.
Ces personnes avec qui j’ai gardé contact, on le sait tous
Maintenant, je sais que jamais on reprendra contact et que, pour certains, ils ont dû cliquer sur la Story pour virer la notification. Mais d’autres ont regardé, et pour certains d’entre eux ils regardent de manière systématique. Ce comportement n’est d’ailleurs pas limité uniquement à Snapchat. Ma liste d’amis sur Facebook est remplie de personnes que je n’ai vu que brièvement, il y a très longtemps et avec qui je n’ai plus eu de contact depuis. Et je sais que c’est comme ça chez beaucoup de personnes. Non seulement, ça ne sert à rien, mais le pire c’est que ça peut littéralement affecter ta vie de manière négative.
Le problème avec ces contacts fantômes
Les réseaux sociaux, en soi, c’est génial quand c’est bien utilisé. Snapchat m’aide à suivre ce que font mes amis de manière quotidienne, pour ceux qui m’intéressent. Et parfois, à « voyager » on va dire. Facebook et dans une moindre mesure Instagram me permet de voir ce que d’anciennes connaissances deviennent depuis le temps. Twitter, à part balancer des pensées inutiles, je n’en vois pas l’intérêt et je ne dois pas être le seul.
Toutes ces applications nous permettent de rester connectés, et c’est un grand plus en grande partie. Personne n’a le temps de téléphoner à la totalité de ses contacts qui les intéressent en un week-end. Même les groupes de discussion sont silencieux par moment. Le fait que ce soit plus simple de savoir ce qu’une personne devient est une bonne chose. Même si, de ce fait, ça nous rend trop connectés.
Sur Facebook, il y a au moins une cinquantaine de personnes qui m’intéressent vraiment et avec qui j’aimerai rester connecté. Seulement, ma liste d’amis sur Facebook est 10 fois plus grande. Parce que c’est si facile, je ressens le besoin de rester connecté avec les gens avec qui j’ai brièvement interagi par le passé. Et honnêtement, ce sont des personnes dont je m’en fous. Au lieu de mettre l’accent sur les amis et la famille, j’ai également de l’intention porté sur la vie de centaines de personnes qui sont, au final, des inconnus.
Et si ce n’était que ça, encore…
Déjà que toutes ces connexions peuvent être épuisantes, c’est encore pire si tu ajoutes les relations amoureuses dans le mix. Il y a longtemps, à l’époque de nos parents, quand tu n’étais plus avec une personne, tu savais que tu ne la reverrais plus jamais de ta vie. Maintenant, plus tu attends de guérir de ta précédente relation, plus ça te fera du mal quand tu seras au courant de la personne que tu essayes tant d’oublier. Au lieu de faire le choix de garder contact avec ses ex, on doit faire le choix de la déconnexion.
Après la rupture, chacun doit retourner sur ses réseaux sociaux et bloquer ou supprimer son ex. Et même là, ce n’est pas assez. Facebook pourrait te montrer une photo d’elle et de son nouveau copain car un ami en commun a aimé. Tu pourrais voir une Story d’un ami en commun sur Snapchat où elle embrasse langoureusement son mec. La solution facile, ce serait de bloquer également les amis en commun sur toutes les plateformes. Mais ce conseil est difficile à appliquer quand tu as le cœur brisé. Des études ont montré une corrélation entre la réaction du cœur brisé et celle du retrait de l’héroïne. Avec la facilité des réseaux sociaux, c’est comme si un grand buffet d’héroïne t’attendait sur ton bureau à tout moment. Quand tu en as déjà pris, bien sûr.
En conclusion
Même si ça craint par moment, ou qu’on a l’impression d’être malpoli ou encore qu’on a l’impression de perdre des amis, on doit apprendre à se déconnecter. Ce n’est pas parce qu’on était amis par le passé, ou des connaissances, ou des collègues de travail ou même qu’on s’est vus durant un rendez-vous de merde qu’on doit se tenir sans cesse au courant de cette personne. C’est normal d’admettre que tu en as strictement rien à carrer de la vie de ces personnes et ainsi, de ne plus les suivre. Il est temps de se déconnecter des personnes dont tu n’en as plus rien à foutre.