Je me suis toujours dit que si on devait citer les pires addictions qu’une personne devrait combattre, ce serait la nourriture et le sexe. Ces deux choses, ton corps en aura sans cesse besoin donc ça doit être horrible de se battre contre quelque chose que ton corps et ton esprit réclame, d’autant plus qu’il s’agit de désirs ces besoins basiques donc ton instinct humain ne peut s’en passer. En plus, avec la pornographie, le sexe facile d’accès, ou même au pire la possibilité d’avoir des escortes avec toi, le monde est ouvert au sexe désormais. Et si tu es accro au sexe, tu peux être sûr que le chemin va être long. Et je ne parlais pas de ce chemin-là. Le Las Vegas Review-Journal a donné la parole a des accrocs du sexe afin de connaître leurs difficultés, leurs combats et comment ils font face à leur obsession durant leur quotidien.
Un homme de 51 ans se fait appeler « Richard« et il a révélé qu’il est en pleine guérison. Il dit avoir eu une enfance normale, et il a dû attendre 18 ans pour connaître son premier rapport sexuel. Mais à la fin de la vingtaine, Richard a dit « Ce n’était pas toujours les escortes. Je cherchais toujours quelque chose de différent, qu’ils s’agissent de fantasmes différents ou de jeux de rôle. » Il estime le nombre de partenaires qu’il a eu à une centaine, sans toutefois nous donner le nombre exact. « Au début, je pensais que j’étais un mec excité qui faisaient ce que les autres mecs faisaient. Je ne pensais pas que c’était un problème jusqu’au jour où j’ai trompé une femme qui comptait vraiment pour moi et avec qui je voulais être. »
Richard raconte à LVRJ
Las Vegas est une ville énorme pour les accros au sexe. Le nombre de vices qui se profilaient ici étant donné le nombre de prostitués et de strip-clubs devenaient un défi pour les accros au sexe. La ville leur est clairement destinée. Beaucoup d’excitation par ici. Tu es accro au sexe comme si tu étais un drogué, c’est comme une drogue pour toi. Cela affecte ta manière de prendre des décisions et le type de relation que tu as avec les femmes. Je n’ai jamais été honnête, j’ai toujours trompé celles avec qui j’étais. C’est difficile d’expliquer mes motivations et au fond, cela devait être une solitude et le désespoir de ne pas être satisfait, aimé ou encore apprécié. Sans parler du facteur de l’excitation et le frisson que je désirais. J’aimais prendre des risques comme faire l’amour dans les places publiques et rencontrer des femmes.
Ils ont également donné la parole à Marina, une femme de 20 ans voulant devenir une mannequin taille large. Elle a commencé à faire l’amour à 15 ans et durant ces cinq années, elle a couché avec 60 mecs, donc un de 50 ans. Cette addiction est arrivée à ses 16 ans, dit-elle. « Je faisais l’amour avec un nouveau partenaire chaque semaine quasiment. Je n’ai jamais été monogame dans une relation à cause de mon désir d’avoir de nouveaux partenaires sexuels. »
Elle détaille les répercussions de son addiction
J’ai développé une MST avant et alors que je pensais que ça mettrait fin à ma promiscuité, elle s’est empiré après mon traitement. Je ne pourrai peut-être ne jamais avoir d’enfants à cause du développement de la chlamydia à 16 ans, et cela a grandement impacté ma vie. J’ai perdu beaucoup d’amis à cause de mes choix. J’ai également fait face à de grosses blessures de la part d’hommes avec qui j’ai couché et sorti avec. Le sexe m’a rendu aveugle dans le sens où je croyais que c’était de l’amour alors que non, et ceci plusieurs fois. Je faisais l’amour avec des inconnus et je ne me suis jamais sentie aussi vide après avoir vécu ces expériences. J’ai également échangé le sexe pour de l’argent et je le regrette énormément. Je dirais que vivre avec la mort de ma mère et le délaissement est ce qui m’a rendu accro au sexe. Faire l’amour comblait le vide de la solitude, du moins dans le passé. Maintenant, c’est une habitude que je ne peux changer. J’aime le ressenti que ça me procure. J’aime me sentir désiré par un homme parce que je suis tellement dominant dans d’autres domaines de la vie.
Un autre homme anonyme nommé « Bill » dit qu’il n’a pas diagnostiqué son addiction parce qu’il pensait que c’est normal. « J’imaginerais que j’aurai cette addiction toute ma vie. J’allais voir des prostitués et des masseuses quand j’avais 18 ou 19 ans. Quand j’ai grandi à New York, c’était parfaitement normal. Tous ceux que je connaissais le faisaient. Ils trompaient tous leurs copines ou leurs femmes. Ça faisait partie de la vie. Je n’ai jamais vu ça comme un problème jusqu’à ce que j’ai eu une dépression nerveuse.«
Ensuite on a James, 34 ans et accro à la pornographie en 2013. Il fait partie d’un groupe nommé Sex Addicts Anonymous à Las Vegas. « Je ne pouvais pas m’arrêter de regarder du porno. Chaque jour, j’allais sur mon ordinateur pour regarder de la pornographie, je le regrettais et je regardais encore durant une heure. J’ai commencé à en regarder au travail, parfois je restais même tard au bureau pour en regarder jusqu’à 2 heures du matin. J’étais beaucoup plus distant avec ma femme. Je n’étais pas présent avec elle même si physiquement, je l’étais. Dans ma tête, j’avais des flashbacks des scènes pornos que j’ai regardées le jour même. Je voyais même ma femme comme un objet sexuel au lieu de la voir comme l’être humain à qui je tenais. »
Si toi aussi tu as des addictions sexuelles, n’hésite pas à en parler dans le cadre d’un groupe de soutien proche de ta ville.
LVRJ Via Unilad